Entre aventures et polar, un récit sur l'alpinisme
L'alpiniste Habu Jôji et son jeune disciple avant l'accident fatal - © Julianne Films - Folivari - Mélusine Productions -
France 3 cinéma - AuRa Cinéma
Fortement traumatisé, Jôji n'en continue pas moins d'escalader, mais désormais ce sera seul. En rivalité avec un autre alpiniste plus médiatique
que lui, Hase Tsunéo (inspiré par Tsuneo Hasegawa, un célèbre alpiniste japonais), les deux hommes vont se lancer le défi de savoir qui le premier
arrivera à gravir, d'affilée et en plein hiver, trois des sommets les plus fameux des Alpes. Alors qu'il est en avance sur son rival après les deux
premières ascensions, dans la dernière, celle des Grandes Jorasses, près du Mont-Blanc, entre l'Italie et la France, Jôji fait une chute durant
laquelle il se casse le bras. Retenu par sa corde, il arrive à la force de son seul bras valide et de ses dents, à monter jusqu'à un replat où il va
se réfugier pendant plusieurs jours et plusieurs nuits, dans le froid glacial. Ce sera grâce à l'équipe de son rival, en reconnaissance en hélicoptère,
qu'il va pouvoir être secouru. Il perdra à cause du froid deux doigts dans cet accident.
En convalescence, Jôji apprend que son rival Hase Tsunéo a réussi la troisième ascension et remporte ainsi le défi qu'ils s'étaient lancés.
Sans abandonner l'alpinisme et l'escalade, Jôji accumule des travaux alimentaires pour pouvoir financer de futures expéditions, quand il apprend
que Hase Tsunéo a péri en tentant de gravir l'Everest en plein hiver et en solitaire par la face sud-ouest, la plus périlleuse. Habu Jôji quitte
définitivement le Japon pour le Népal. Dès lors, il n'aura de cesse de tenter, lui aussi, cette ascension.
Grâce à la sœur du jeune homme mort en accompagnant Jôji, ce dernier lui envoyant régulièrement de l'argent par courrier, Fukamachi retrouve
les traces de l'alpiniste japonais au pied de la face sud-ouest de l'Everest. Au départ réticent à se faire suivre par le photo-reporter, Jôji accepte
à condition que le journaliste reste à distance et que ni l'un ni l'autre ne se prête assistance, et ce quoiqu'il arrive.
Après quelques jours à attendre que la neige arrête de tomber, puis qu'elle se fixe, à quelques minutes d'écart, les deux hommes partent pour
gravir l'Everest...
Habu Jôji en pleine action dans les décors superbes du film - © Julianne Films - Folivari - Mélusine Productions -
France 3 cinéma - AuRa Cinéma
Attention spoiler !
La bande-annonce du film d'animation Le Sommet des dieux réalisé par Patrick Imbert - © Julianne Films - Folivari - Mélusine Productions -
France 3 cinéma - AuRa Cinéma
Une adaptation fidèle
Si narrativement, le film est très proche des œuvres originales, stylistiquement des choix visuels semblent s'éloigner du manga.
Tout d'abord, la couleur ! Le manga étant par essence en noir et blanc, le choix de la couleur a donné lieu à un travail original
et plutôt réussi, surtout dans le traitement des décors très réalistes - à tel point que sur l'affiche on peut légitimement se demander si
ce n'est pas un film en prises de vue réelles - à la différence de l'animation et du design des personnages qui, eux, sont d'une facture beaucoup
plus, voire trop, classique.
Bien qu'on reconnaisse l'utilisation des techniques d'animation modernes, au premier rang desquelles la 3D avec des effets de caméra
et donc l'hyper réalisme des décors, cela reste beaucoup plus subtil que dans la plupart des dessins animés actuels qui usent et abusent de la
3D à gogo !
Mais il faut dire que ce film d'animation s'adresse, comme le manga d'ailleurs, à un public adulte, et pas forcément les plus jeunes,
comme le montrent les nombreux clins d'œil aux années 90's, l'époque de l'histoire, avec moult walkman et autres VHS... d'où peut-être aussi
l'animation des personnages plus classique.
Cela reste une bonne surprise, d'autant plus qu'il est rare de voir un dessin animé pour adultes même si on se demande parfois pourquoi le dessin et l'animation ont été préférés au film en prises de vue réelles, bien que quelques rares scènes utilisent le potentiel du dessin animé comme quand Fukamachi, en montant l'Everest, a des hallucinations à cause du manque d'oxygène.
Et pour ceux qui voudraient prolonger le plaisir du film et découvrir les coulisses de sa réalisation, les éditions Paulsen ont édité Autour du sommet des dieux de Thomas Vennin, un bel ouvrage abondamment illustré reprenant divers travaux préparatoires et interviews du réalisateur et de ses collaborateurs. Parution : septembre 2021 – 192 p – coll° Guérin – éd. Paulsen – 29,90 €
Cela reste une bonne surprise, d'autant plus qu'il est rare de voir un dessin animé pour adultes même si on se demande parfois pourquoi le dessin et l'animation ont été préférés au film en prises de vue réelles, bien que quelques rares scènes utilisent le potentiel du dessin animé comme quand Fukamachi, en montant l'Everest, a des hallucinations à cause du manque d'oxygène.
Et pour ceux qui voudraient prolonger le plaisir du film et découvrir les coulisses de sa réalisation, les éditions Paulsen ont édité Autour du sommet des dieux de Thomas Vennin, un bel ouvrage abondamment illustré reprenant divers travaux préparatoires et interviews du réalisateur et de ses collaborateurs. Parution : septembre 2021 – 192 p – coll° Guérin – éd. Paulsen – 29,90 €
| Lien vers le site des éditions Paulsen
Les décors hyper-réalistes du Sommet des dieux - © Julianne Films - Folivari - Mélusine Productions -
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Le manga original
Taniguchi n'est pas en reste question réalisme des décors - © Taniguchi / Kana
Taniguchi, le dieu au sommet du manga